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Brèves d'actualité
Nouvelle donne chez les Verts à Paris

Saute-mouton vers 2008

Les Verts n’ont pas, aujourd’hui, d’implantation nationale : avec 30 fois moins d’adhérents que le Ps, leur organisation se concentre dans quelques villes dont la principale est Paris. Et leur attention se focalise surtout sur les municipales : dès la mi-mars, pendant que Dominique Voynet courait après ses parrainages présidentiels, les Verts parisiens –l’esprit à saute-élection– choisissaient leurs candidats municipaux pour 2008. L’exercice a tourné à l’hécatombe, mais –fait inhabituel dans le monde écologiste– il a dégagé une incontestable majorité autour de Denis Baupin, investi tête de liste pour Paris, en distançant Véronique Durbarry et Pénélope Komitès. La liste elle-même connaît un fort renouvellement. L’ancien chef de file parisien de 2001, Yves Contassot, migrant du 3e au 13e arrondissement, a été éliminé par le vote de la base, puis rétabli en tête du 13e par une commission de repêchage. Idem dans le 11e pour Khedidja Bourcart, adjointe au maire. Mais sont définitivement écartés, dans le 14e Danièle Aufray et Sergio Coronado, dans le 19e Violette Baranda et Jean-François Blet , et –surtout– dans le 18e, Anne Le Strat. Celle-ci, présidente estimée de la SEM « Eau de Paris », méritait le repêchage, mais elle paye son choix du «non» au dernier référendum, dans un appareil Vert sous l’influence du libéralisme ardent de Cohn-Bendit. Le défi pour les Verts parisiens sera de rééditer leur dernier score municipal, 12 %, après avoir été lâchés par leur électorat aussi bien au référendum qu’à la présidentielle.
Liste complète des candidats sur :

http://prioriteagauche.typepad.fr

 

 
Le petit blog qui monte

« Priorité à gauche »

Retrouver quelqu’un à Saint-Lazare à l’heure de pointe est plus facile que dénicher un site politique de bon niveau, dans la masse des 2 millions de blogs qui ont fleuri en France. MetroPol aidera ses lecteurs à découvrir ceux qui élèvent le débat. Sur la toile, la scribouille vide (syle Birenbaum) côtoie la voix forte du tribun (celle d’un Mélenchon). Notons aujourd’hui un blog tout neuf, « Priorité à gauche », qui joue la carte collective du débat de fond. Principalement alimentée par des socialistes fabiusiens comme Henri Weber (député européen), Bariza Khiari (sénatrice) ou Bertrand Périssé (secrétaire adjoint du Ps–Paris), cette tribune accueille la diversité de la gauche sans complexe, d’Attac au Nps, d’Emmanuel Todd à Bernard Maris. Vaut le détour.

http://prioriteagauche.typepad.fr

 
La porte des Lilas mérite enfin son nom

Couverture du périph.

C’est une première sur le périphérique-est, une souffrance urbaine qui s’éloigne, un nouveau quartier qui se crée. En recouvrant là le périphérique de 5 000 tonnes d’acier et 35 000 de béton, on a enfin rétabli un trait d’union de plus entre centre et petite couronne, ces territoires qui se tournent le dos. Le Paris populaire se retisse de Bagnolet à Ménilmontant, des Lilas à Belleville, du Pré Saint Gervais aux Buttes Chaumont. La bibliothèque et le jardin qui prennent la place de l’autoroute seront ouverts aux habitants de toutes ces communes, comme l’a souhaité l’élu communiste parisien Pierre Mansat, chargé de l’intercommunalité. Il rappelle aussi les 30 d’années de luttes et de revendications qu’il a fallu pour aboutir, et pour rénover son quartier des Fougères (20e) en y maintenant ses habitants. Civiliser l’espace en domptant le flot automobile reste décidément un axe majeur pour mieux vivre en Ile de France.

 
Des plans d’urbanisme pleins de surprises

Droite en Val-de-Marne

Les villes de l’Est parisien (Montreuil, Vincennes, Fontenay sous Bois) sont en train de finaliser leur Plan local d’urbanisme (nouvelle version du Plan d’occupation des sols). Occasion idéale pour engager enfin un dialogue entre communes voisines, mais c’est raté ! Chacune crée ses petites zones (Ua habitation, Uc, Ue...) de son côté. Vincennes s’est même surpassée passant de 5 zones différentes dans le précédent POS à 14 zones dans le projet de PLU, certaines zones nouvelles se limitant à quelques pâtés de maisons. Ainsi, 4 rues proches de Montreuil, concernant 100 logements pavillonnaires des « Hauts de Vincennes », sont passés du jour au lendemain du statut de zone Ua résidentiel en zone Ue « à vocation économique ». Les habitants ne comprennent pas, la mairie Udf-Ump étant aussi ouverte à l’explication qu’une huître récalcitrante. Les dessous de l’affaire ne devraient pas tarder à apparaître : intérêts privés, volonté de bloquer la construction de logement sociaux ? À suivre... Nous suggérons en tout cas qu’à l’avenir la loi prévoie un minimum de concertation avec la population et entre communes limitrophes avant la fixation des PLU.

 
Les PPP sont mal partis

Bois de Vincennes
 
La discrétion du bois de Vincennes, forêt parisienne nichée en Val de Marne, favoriserait-elle les expérimentations hasardeuses ? Lancés en catimini dans ce secteur, deux « partenariats public privé » connaissent en tout cas de sérieux ratés. Ces contrats « PPP » –une importation récente de l’Angleterre blairiste– consistent pour une collectivité publique à déléguer à long terme au secteur privé non seulement l’exploitation d’un service public mais aussi le financement, la construction et l’essentiel de sa maîtrise. Un contrat concernant l’Institut national du sport (Insep) a été signé, en décembre, pour 30 ans entre l’Etat et Vinci, Accor et Casino pour maintenance, hôtellerie et restauration. Mais il est aujourd’hui sous le feu des syndicats et des sections sportives qui menacent de saisir les tribunaux. Un autre « contrat PPP » vise le zoo de Vincennes à rénover, dont la gestion doit revenir à l’un des 3 candidats en lice : Eiffage, Vinci à nouveau et Sodearif. Les études lancées annoncent de très lourds retards (2 à 3 ans) pour la réouverture du site. Autant de déboires pour le député UMP de Saint Mandé, Patrick Beaudouin, qui s’est engagé à fond derrière ces projets.

 
93 : La difficile mutation des gauches

Après l’élection de Romainville

La domination de l’appareil communiste a vécu en Seine Saint Denis. Quel est l’alliage qui lui succèdera ? La crise municipale de Romainville montre une des voies, pas très rassurante, de cette recomposition. Dans cette ville de 25.000 habitants, la situation était bloquée. La maire Corinne Valls s’étant affranchie de la tutelle du Pcf (comme l’ont fait, à leur manière, J-P Brard à Montreuil ou P.Braouezec à Saint-Denis), les communistes locaux lui ont mené la vie dure. À l’automne 2005, ils sont allés jusqu’à stopper, avec le renfort de la droite, le regroupement intercommunal avec Bagnolet, Les Lilas et Le Pré Saint Gervais, que Pantin avait vocation à rejoindre ensuite : 5 communes de gauche et un projet en panne, malgré les efforts du député Claude Bartolone qui en est l’inspirateur. Empêchée de diriger sa ville, la maire de Romainville a fait appel aux électeurs (en démissionnant en février dernier) et reconquis une majorité, avec le Ps et les Verts (comme à Pantin). Au passage, malheureusement, un des principes de la vie politique à gauche a été ignoré par le candidat du Pcf et 1er secrétaire de la fédération 93, Jean-Marie Doussin qui, distancé de 15 points au premier tour, a refusé le désistement républicain en se maintenant au second. La droite deviendra-t-elle l’arbitre du débat des gauches dans ce département ?

 
Un péage poids lourds en Ile de France ?

Pour réduire les nuisances

Trop de camions sont amenés à traverser l’agglomération parisienne pour aller au plus court et profiter de la gratuité des voies rapides. On sait pourtant que le prix à payer par la population en est sensible : pollution, bruit, encombrement et danger de la circulation, coût de maintenance des voies. Alors pourquoi ne pas faire payer les poids lourds sur ces voies rapides dans la zone centrale délimitée par l’A86 ? C’est une possibilité évoquée dans la contribution de l’État à la révision du schéma directeur de la région (Sdrif). Ce péage urbain, qui pourrait être de 15€ les 100 km comme en Allemagne (ou plus élevé), inciterait le transport de transit à contourner la zone. Et, pour la desserte interne, il encouragerait le recours au fret ferroviaire (ou fluvial) de proximité. Déjà, afin d’échapper aux embouteillages, Monoprix prévoit d’abandonner fin 2007 l’autoroute comme voie d’approvisionnement de ses 60 magasins de Paris intra-muros à partir de Combs-la-Ville (près de Melun, 77) : les 500 tonnes quotidiennes seront acheminées par train jusqu’à un entrepôt-relais situé à Bercy (12e). Un péage pour les seuls camions est rendu aujourd’hui possible par plusieurs techniques (géolocalisation, capteurs ou simple vignette). La direction régionale de l’Équipement d’Ile de France note aussi que le financement de la voierie urbaine (protection anti-bruit, rénovation des tunnels...) est insuffisant, ce qui est une autre justification à un tel péage. Voir 4.2 sur lien suivant :
www.ile-de-france.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=989

 
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